Douce Sylphide

 

A t- on déjà vu pareille beauté ?

Quand une Douce Sylphide éthérée,

Voluptueuse sans limite,

S'offre des noces interdites

Pour fuir nos chemins ruisselants

De mépris, de ressentiment.

  

Fille de grâce au beau milieu des loups,

Transie dans un monde devenu fou,

Elle survole évanescente,

Telle une égérie élégante,

Les champs lumineux et sereins

Havre de nos tristes destins.

  

Moitié Ondine, moitié chagrine,

On pourrait la croire sibylline :

Sa vie est un message discret

A nos souffrances, tandis qu'elle est

Patiente Shéhérazade

Aux chevets des corps malades.

  

Elle est le rempart de nos bassesses,

A le courage de ses faiblesses.

As- tu seulement su entendre ?

Que son âme est belle à comprendre

Et son chant un trésor caché

Dans l'eau des fontaines sacrées.

 

«  … Je croyais entendre

Une vague harmonie enchanter mon sommeil,

Et près de moi s'épandre un murmure pareil

Aux chants entrecoupés d'une voix triste et tendre... » *

 

* Charles Brugnot – Les Deux Génies – (introduction de Ondine - Gaspard de la nuit - de Aloysius Bertrand - 1842)

 

 

MLD

Déposé le 03 septembre 2011

 

 

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