Enfants soldats

 Aucun Dieu n'a demandé une telle horreur, c'est bien l'Homme dans ses interprétations et dans ses allégations, par convoitise et par vanité qui l'a engendrée.

 

Pendant que les nôtres portent des colliers de nouilles au cou pour les offrir aux temps des fêtes, les enfants soldats de là bas portent en bandoulière des fusils deux fois trop grands pour eux .

On leur vole leur courte vie pour la cause entêtée des grands. Celle qui souvent au nom d'un Dieu emprunté assouvit une soif de pouvoir. Celle qui ne connait qu'une seule loi : la terreur, le sang et la mort.

Ils meurent au combat, un sac de billes au fond des poches, avec lesquelles ils n'avaient déjà plus guère ni le temps ni l'envie de jouer.  

Avec eux se cache l'horreur des filles enrôlées pour apprendre la guerre et veiller au bien être matériel et physique des troupes.

Avec eux se cache la pire des hypocrisies. Les "grands" états vendent à tour de bras des armes, des mines, des chars, des avions de combat, puis larguent des bombes sur les pays en guerre sous couvert d'une union pour la paix.

♦♦♦

Je ne cherche pas à être plus dure que la réalité ne l'est : j'ai surtout envie de crier. Mais comme l'a dit  Daniel Balavoine dans un autre de ses textes " Vivre ou survivre " qu'on pourrait imaginer être une question/réponse à ce problème, ou en tout cas un sujet de réflexion : " Les appels au secours savent qu'un sourd n'entend pas ce qu'il veut "

 

Vous pouvez aussi lire l'article suivant : http://www.droitsenfant.com/guerre.htm

 

MLD

Déposé le 11 novembre 2010

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Commentaires

  • COIN Alexandra

    1 COIN Alexandra Le mardi, 19 janvier 2016

    Un récit poignant pour un combat jamais terminé.
    ... Un texte qui fait malheureusement écho à bien d'autres, en effet :
    "Sur une barricade, au milieu des pavés
    Souillés d'un sang coupable et d'un sang pur lavés,
    Un enfant de douze ans est pris avec des hommes.
    - Es-tu de ceux-là, toi ? - L'enfant dit : Nous en sommes.
    - C'est bon, dit l'officier, on va te fusiller.
    Attends ton tour. - L'enfant voit des éclairs briller,
    Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.
    Il dit à l'officier : Permettez-vous que j'aille
    Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?
    - Tu veux t'enfuir ? - Je vais revenir. - Ces voyous
    Ont peur ! où loges-tu ? - Là, près de la fontaine.
    Et je vais revenir, monsieur le capitaine.
    - Va-t'en, drôle ! - L'enfant s'en va. - Piège grossier !
    Et les soldats riaient avec leur officier,
    Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle ;
    Mais le rire cessa, car soudain l'enfant pâle,
    Brusquement reparu, fier comme Viala,
    Vint s'adosser au mur et leur dit : Me voilà.
    La mort stupide eut honte et l'officier fit grâce. "
    [...]
    Victor Hugo. Sur une barricade
    maliedelay

    maliedelay Le mardi, 19 janvier 2016

    Bonjour Alexandra, Merci beaucoup pour vos visites et le partage de ce magnifique texte du grand Victor HUGO. Je ne peux que citer votre texte "L'Homme-forêt" que j'ai beaucoup aimé. Je veux croire aussi que l'Homme, qui détruit tant, saura vite se redonner les moyens d'inverser ses tendances. Il a eu le même visage pur que l'enfant sur une barricade. Au plaisir de vous lire. Amitié Malie En savoir plus sur : http://www.alexandra-coin.com/pages/nouvelles/l-homme-foret.html#eCyQ23d0SUmPkERt.99
  • Brahim

    2 Brahim Le samedi, 25 juillet 2015

    Merci, chère amie, de rappeler, hélas !, le triste sort des enfants-soldats qui interpelle nos consciences et celles de ceux qui peuvent changer le cours des évènements, pour peu qu'ils le veuillent !

    Amitiés.

    Brahim
  • Sandra Dulier

    3 Sandra Dulier Le mercredi, 09 octobre 2013

    Une bien triste réalité... Cet article me rappelle la chanson de Bernard Lavilliers "Petit"

    Et dans dix ans, si jamais y a plus l'enfer
    Si jamais y a plus le fer, le feu, le sang
    Petit, tu raccrocheras ton fusil
    Comme un cauchemar qu'on oublie, apparemment
    Petit, tu joueras peut-être au voleur
    Et les gendarmes auront peur de l'insolence
    Petit, tu feras danser les filles
    Pour voir dans leurs yeux qui brillent des valses lentes
    Mais au fond des yeux, des éclairs de feux
    Béton déchiré par les barbelés
    Et de temps en temps du cristal de sang
    Que vas-tu devenir ?


    Amitiés.

    Sandra
    maliedelay

    maliedelay Le mercredi, 09 octobre 2013

    Bonjour Sandra, Vous me faite penser aussi à un extrait de Brian Boru d'Alan Stivell : "... Et aux arbres de la paix allumez les guirlandes, Dans les yeux des enfants, oublié cet enfer, ... Des nerfs de la guerre à l'air de la paix si un dieu enfin peut bénir l'amour..." Bien à vous. Amitiés Malie
  • annie barbier

    4 annie barbier Le jeudi, 21 mars 2013

    ça me rappelle le texte de mon livre Pauvre monde Où l'on arme le bras des enfants de dix ans , abreuvés d'illusioin, l'innocence fracassée ....

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